Reprendre le contrôle

Quel titre d’article, il faut dire qu’il aura le mérite d’interpeller … Et pour cause, j’ai longuement buté sur ce titre : je ne savais comment nommer tout ça, c’est finalement Ben qui m’a donné le titre à peine une seconde après que je lui ai parlé du thème de ce que je voulais aborder.

La vraie vie qui frappe, encore une fois, la semaine dernière je n’avais pas le moral, non pas qu’il soit très haut ces derniers temps,  il est en dents de scie constamment mais j’y travaille : c’est normal.

C’est que depuis quelques mois je réapprends à connaître mon corps et ses cycles. Ses humeurs, ses meaux, ses changements … On en parle beaucoup sur les réseaux sociaux depuis un moment maintenant, bien que de mon côté c’est la première fois que j’aborde le sujet tous supports confondus ! Pourtant je pense que j’ai maintenant assez de recule pour en parler, aujourd’hui j’ai décidé d’aborder le sujet.

Il y a maintenant bientôt deux ans durant le premier confinement j’ai fait un choix, celui d’arrêter de prendre la pilule que je prenais depuis bien longtemps. C’était un choix que j’avais en tête depuis un moment, un choix que j’avais peine à prendre car souvent c’est une solution qui est assez « simple » pour tout un tas de raisons. Pourtant on lisait tout un tas de choses bonnes ou mauvaises et l’ayant eu très jeune avec pour cause des règles qui me faisaient me tordre de douleur étant ado je prenais ce petit cachet rond chaque soir à 22h depuis plus de 10 ans, j’avais envie d’apprendre à connaître mon corps de femme sous un autre spectre. Aucun jugement de mon côté envers toutes celles qui la prennent, je désire seulement parler aujourd’hui de mon expérience personnelle car lorsque j’ai arrêté ma pilule je ne pensais pas une seconde qu’il pourrait se passer tout ce qu’il s’est passé par la suite. L’arrêt de ma pilule n’était pas dans l’idée d’avoir un enfant sous peu, c’était vraiment dans le désir d’un mode de vie le plus « naturel » possible pour moi & mon corps dans une approche globale qui suivait aussi tous les choix que j’ai entrepris ces dernières années pour prendre soin de moi.

I – L’arrêt de ma pilule

J’ai donc arrêté ma pilule en mars 2020 pendant le tout premier confinement (celui de la fin du monde!), avec l’envie de me ré-approprier mon corps, mes sensations. De voir comment mes hormones, mon humeur et mes sens allaient évoluer suite à cet arrêt. Pour ainsi dire rien n’avait vraiment changé au début, peut être quelques petites imperfections qui ont fait surface sur mon visage mais rien de bien méchant et j’avais en parallèle à tout ça prévu le coup car je prenais des compléments alimentaires qui devaient prévenir ce genre de petites choses.

J’ai passé la totalité du confinement sans avoir mes règles mais j’y étais préparé car j’avais lu que les choses pouvaient mettre du temps à revenir !

Finalement au bout de 5 mois je commençais à m’impatienter, c’est idiot mais quand on est une femme et que l’on a ses règles depuis des années ça peut être assez déstabilisant de ne rien avoir chaque mois … Dans un certain sens j’avais l’impression que mon corps ne fonctionnait pas, que je lui avais fait du mal avec ces hormones alors qu’un grand nombre de femmes les prennent depuis des années sans aucun problème pour la plupart.

II – Un parcours médical houleux

a) Une gynécologue pleine de jugement

Le destin a fait que ma gynécologue est partie à la retraite peu avant le confinement. Quand je me suis décidé à aller consulter une de ses consoeurs qu’elle m’avait elle même recommander en juin / juillet pour un rendez-vous de contrôle j’ai eu la mauvaise surprise de tomber sur une gynécologue d’environ 40/45 ans me disputant de ne pas avoir fait de tests de grossesse suite à l’absence de mes règles depuis l’arrêt de ma pilule, posant ouvertement à voix haute une question à laquelle elle n’attendait aucune réponse « Quelle est cette mode chez les jeunes de vouloir arrêter la pilule? » une question pleine de jugement … Je lui ai bien précisé que chaque rapport était protégé et que dans tous les cas je n’aurai pas eu à faire de tests beaucoup plus tôt quand bien même il y aurait eu un doute car je n’avais pas vu mon petit ami pendant les 3 premiers mois qui ont suivi l’arrêt de ma pilule suite au confinement …

Qu’à cela ne tienne, elle m’a fait un examen gynécologique classique durant lequel j’étais déjà très tendue vu la manière dont elle m’a disputé peu avant puis à la fin sans me demander quoi que ce soit m’a littéralement jeter son gel sur le ventre suivi de son appareil à échographie pour éloigner toute idée de grossesse … J’avoue que j’ai été assez surprise, je suis restée bouche bée et très gênée.

Personne n’aime aller chez la gynécologue j’en suis consciente, mais de base je suis déjà quelqu’un de très pudique et ayant énormément de mal avec les contacts humains. Dans la plupart des cas je déteste que l’on me touche et j’ai été traumatisé par ce geste bien que quand j’en parle il existe deux teams, celles qui sont comme moi et celles qui n’y prêtent pas plus attention que cela. Dans le monde dans lequel on vit désormais il me semble en tout cas que c’est le genre de choses que l’on pointe du doigt et qui ne devrait pas être normalisé …

Je suis repartie de ce rendez-vous la boule au ventre avec l’impression d’être coupable de ce choix, avec l’assurance de la gynécologue que tout reviendrait certainement d’ici un ou deux mois et une ordonnance pour faire un bilan hormonal et voir un endocrinologue.

b) Un endocrinologue sans sentiments

Prise de sang faite, et premier rendez-vous chez l’endocrinologue pris. Me voilà face à un homme qui m’inspirait d’ors et déjà plus de bienveillance sur sa photo un peu pixelisée sur doctolib qu’en face de moi. Cet homme qui regarde mes résultats d’un oeil assez mauvais, je l’avais bien vu sans y connaitre grand chose en terme de médecine mais certains de mes taux étaient hors des normes.

Il me pose alors tout un tas de questions sans me regarder, et répète chaque information que je lui donne devant moi à voix haute dans son dictaphone « la patiente indique que …  » J’étais là encore bouleversée, je me suis sentie spectatrice de ce rendez-vous. Ayant déjà l’impression d’être prise pour un animal en cage dont on inspecte tous les symptômes.

Comme souvent dans mon parcours médical vient le moment où je ne sais pas si je dois parler du fait que j’ai des troubles du comportement alimentaires plus ou moins violents en fonction des périodes de ma vie avec une forte tendance pour l’anorexie. Mais je me dis que je suis dans un moment de ma vie où il faut que j’en parle car je vis une période compliquée, je suis en train de perdre mon grand père et mon moral influe beaucoup sur les périodes de « down ». Alors je lui dis, je lui explique que j’ai ces troubles mais que je ne me suis jamais laissé mourir de faim, que je fais toujours attention à me nourrir assez car en plus je suis devenue très sportive, je me confie, en toute sincérité.

C’est alors que je le vois activer son Dictaphone et là, il ne s’arrête plus de parler. Dressant de moi un portrait encore plus abimé que je ne l’étais déjà, me faisant passé pour une personne que je n’étais pas avec un degrés de la maladie beaucoup plus haut que celui que j’avais déjà. Et là sans désactiver son dictaphone il me parle, ne parle plus de moi à la troisième personne mais me dis vous et m’explique le diagnostic qu’il pense que j’ai. Pour lui selon ces premiers résultats c’est inévitable j’ai ce qu’on appelle le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), c’est ce qui est la cause de mon absence de règles. Sans quoi il s’empresse de me dire que je ne les aurai probablement plus jamais … Il arrête son Dictaphone et me demande si j’ai des questions. Oui j’en avais une, ou plutôt deux. concrètement, même si ce n’est pas du tout au programme : est-ce qu’un jour je pourrai avoir des enfants ? et est-ce que ça se « soigne »?

Sa réponse a été comme suit « Pour avoir à nouveau vos règles il faut reprendre la pilule et des hormones, mais vous savez les filles comme vous n’ont pas d’enfants. » comme ça, sans pincette ni sentiment.

Dans ce comme vous j’ai senti tout le jugement du monde, cet homme ne faisait que me juger de par mes troubles du comportement alimentaire. Me caractérisant ainsi comme telle, et non comme une jeune femme. J’étais un trouble du comportement alimentaire à ses yeux. Rien d’autre. Je repars de rendez-vous avec un goût amer, une tristesse immense, une nouvelle prise de sang à faire et une échographie des ovaires …

Bouleversée je fais cette prise de sang, les résultats reviennent mi-octobre à ce moment là je suis déjà bouleversée je viens de perdre mon grand père paternel. L’endocrinologue m’appelle pour me parler de ces dits résultats et du compte rendu de mon échographie qui mentionnait énormément de follicules dans mes ovaires, pour lui c’est clair, c’est bien ça. Au téléphone je lui repose la question des enfants un jour, pour lui c’est la pilule oblige pour retrouver mes règles, les enfants un jour ce n’est pas la peine. Je suis anéantie.

On est alors fin octobre 2020, j’ai un deuil à faire et l’envie de ne pas y penser, d’oublier.. J’en parle très peu autour de moi, mais j’en parle un peu, à la recherche d’une nouvelle gynécologue qui pourrait ne pas me juger, m’écouter et me conseiller. Une de mes collègues et amie me parle alors de sa gynécologue qui est parait-il exceptionnelle, à l’écoute et d’une grande douceur. Il faut attendre 3/4 mois pour un rendez-vous. Tant pis je le prends et d’ici là j’oublie.

III – Le retour de mes règles

a) Elles sont là !

Mon rendez-vous approche, j’essaye de penser le moins possible à tout ça. J’ai pourtant aménorrhée depuis pas loin d’un an, je me répète mais c’est dur quand on avait ses règles avant, même si artificielles sous pilule on est conditionné à vivre avec. Ça nous semble « naturel ». Et puis une semaine avant mon rendez-vous, après un weekend à avoir été malade comme un chien, elles sont là. Je me tords de douleur certes mais heureuse de me dire que la machine pourrait repartir (un peu) en marche …

b) Une belle rencontre

Mes règles revenues une semaine avant mon rendez-vous avec cette nouvelle gynécologue, c’était le début du printemps 2021, en arrivant au cabinet il y avait un cerisier en fleurs juste devant. Je me rappelle l’avoir pris en photo et l’avoir envoyé à maman, j’avais l’impression que c’était signe d’une bonne étoile. D’une lueur d’espoir dans cette histoire.

Là me voilà face à une dame d’une extrême gentillesse, avec une bienveillance immense, je lui parle lui raconte tout, je verse quelques larmes, elle prend le temps de savoir comment je vais, comment je me sens, aucun jugement sur l’arrêt de ma pilule, puis elle me propose de passer si je suis d’accord à un examen gynécologique et me propose de passer par la suite à une échographie pour regarder mes ovaires et me dire ce qu’elle voyait. Quand elle regarde l’écran elle me dit alors ce qu’elle voit, m’explique, me dit que oui j’ai ce syndrome mais me rassure et me dit que c’est que mon corps fonctionne un peu moins bien qu’il le faudrait, que mes règles seront peut être capricieuses, que viendront des moments ou elle seront irrégulières voir absentes, d’autres où elles reviendront presque normalement et que cela suivra le cours de ma vie … Mais elle me dit en me posant la main sur le bras qu’un jour je pourrai avoir des enfants, que ce sera peut être naturel peut être pas mais que dans tous les cas cette porte ne serait pas fermée à tout jamais. Et moi qui ne suis d’habitude pas tactile, cette main sur mon bras et ses mots ont eu raison de mon angoisse et m’ont fait un bien fou.

IV- Et maintenant?

Et maintenant, depuis 11 mois j’ai de nouveaux des règles, pas tous les mois, pas de manière très récurrente mais elles ont le mérite d’être là … Et avec elles je vis de nouveaux tourments émotionnels. Au début mes cycles faisaient entre deux et trois mois, puis se réduisent de temps à autre. Rien n’est jamais fixé, mais j’apprends à connaître mon corps et ses signaux. Vivant à chaque nouveau cycle qui arrive un bouleversement émotionnel comme je n’imaginais même pas qu’il était possible de vivre, les idées noires et le moral au plus bas, l’envie de pleurer à chaque fin de phrase … Il parait que ça arrive chez certaines femmes. Les douleurs aussi sont largement plus présentes qu’avant, mais cela fait déjà un moment aussi que je souffre du ventre quotidiennement alors difficile de déterminer si ce n’est que ça.

Le projet bébé n’est clairement pas d’actualité, chaque chose en son temps mais je suis désormais rassurée d’avoir vu une femme pleine d’humanité me dire que ce serait possible un jour. Et je laisse cet endocrinologue aux mots si durs et sans sentiments au passé.

Je laisse à mon corps le temps de se remettre de tout ça, je soigne tous mes maux de la façon la plus naturelle qu’il soit quand c’est possible et je me concentre sur une chose qui est devenue centrale dans ma vie depuis 3/4 ans. Un mode de vie sain et naturel, à la recherche d’un équilibre peut être pas parfait mais bon pour moi. Je m’intéresse aussi beaucoup désormais à la naturopathie.

J’avais envie de parler de cela ici, parce que la semaine dernière j’ai vécu à nouveau une de ces tornades émotionnelles qui m’a mené au plus bas et je me suis dis qu’il fallait aussi être ok avec ça. Je suis souvent très pudique sur des choses aussi personnelles mais lire ce genre de témoignages il y a un an et demi m’aurait fait beaucoup de bien. Je ne sais pas exactement à quoi est dû ce syndrome des ovaires polykistiques, on trouve de tout sur internet, parfois je lis aussi que ce peut être directement lié à mes troubles du comportement alimentaire. Si c’est le cas je veux bien l’entendre mais j’aimerai simplement que l’on arrête de regarder les gens souffrants de ce genre de troubles comme des extraterrestres n’ayant aucunement conscience de leur trouble … Je garde bien en tête qu’il y a des choses bien plus graves dans la vie mais ces deux dernières années n’ont été que tourment avec ce sujet central, c’est que bien qu’elle ne soit pas à l’ordre du jour la question de la maternité était une évidence pour moi et j’ai énormément souffert de ce manque de considération face à mon histoire et mes sentiments de la part de certains.

Merci de m’avoie lue, et à bientôt pour un sujet un peu plus léger !

11 replys to Reprendre le contrôle

  1. Bonjour Laura,
    Je suis une des lectrices « de l’ombre » qui te suis depuis plusieurs années mais qui commente peu souvent.
    Avant toute chose : tu sembles avoir trouvé une gynéco à l’écoute et respectueuse, et c’est vraiment important.
    Si jamais elle part en retraite, que tu déménages ou une autre raison amenant à ne pas pouvoir la consulter, je te conseille vivement ce portail participatif qui recense tous les soignants (gynéco et sage-femme) en France : https://gynandco.wordpress.com/trouver-une-soignante-2/trouver-une-soignante/
    Tous ont été choisis pour la qualité de leur écoute, le respect de l’humain, le non jugement, et le fait qu’ils n’infantilisent pas leurs patients.
    Je te trouve courageuse (il faut en avoir, du courage, pour remonter la pente après ces deux premières expériences).
    Les variations hormonales peuvent nous impacter à différents degrés / intensités et de différentes manières (émotions, gênes ou douleurs physiques, migraines, etc.). Le tout est d’essayer de trouver un équilibre.
    Ton témoignage a le mérite de parler de sujet dont on parle peu (TCA, impact sur le cycle hormonal), il est précieux pour cela. Je ne sais pas si tu connais Mélanie du Chaudron Pastel (une créatrice de contenus) ? Elle a souffert d’anorexie pendant plusieurs années et d’aménorhée pendant une dizaine d’années (je ne sais plus combien exactement). Elle a écrit 2 articles merveilleusement bien construit sur son parcours en ayant la délicatesse de préciser que c’était le sien, et que ce qu’elle a fait pourrait ne pas être adapté pour une autre personne. Ça pourrait peut-être t’intéresser.
    Plein de courage et d’amour pour toi !
    Je crois que dans 2 mois, c’est le grand jour pour vous. Plein d’amour et de paillettes 🙂

  2. Merci pour cet article, Laura. C’est courageux de venir parler de ça ici, et je suis sûre que cela aidera des personnes qui, comme toi, se sentent perdues et cherchent à être rassurée.
    Il est si difficile de trouver un.e docteur.e bienveillante.e, aujourd’hui… Je suis contente que tu aies pu trouver quelqu’un qui a pu te rassurer. L’empathie devrait être une qualité principale dans ce métier.
    Je te souhaite de te sentir le mieux possible dans ton corps.
    Plein de courage pour la suite., Laura ♥

  3. Merci pour ton témoignage, Laura. C’est drôle avec les réseaux on a l’impression de connaitre les gens alors que ce n’est pas le cas. Tes mots m’ont touchés et je suis navrée que tu aies eu à subir cela. Tes mots m’ont touchés parce que je me suis un peu reconnue dans ton histoire.
    Je prenais Diane 35 depuis deux ans et j’ai voulu l’arrêter ayant appris qu’elle était très mauvaise. J’ai changé de pilule et j’ai fait une petite dépression. Ma gynécologue m’a alors prescrit une pilule plus dosée qui me convenait bien mais la libido n’était toujours pas là. J’ai donc décidé en septembre dernier d’arrêter tout. Ma gynécologue partait à la retraite aussi. Elle n’était pas très favorable parce que j’avais connu des périodes d’aménorrhées de mes 16 à 18 ans raison pour laquelle j’ai commencé à prendre la pilule. Elle m’a dit qu’ayant des ovaires polykystiques ce serait compliqué d’avoir un cycle normal mais que je pouvais essayer. On n’a jamais parlé de SOPK pour moi donc je ne sais pas si c’est le cas ; j’ai des troubles hormonaux depuis l’adolescence.
    L’une de mes peurs, au delà de ne pas ravoir mes règles, c’était le retour de l’acné que réglait aussi la pilule. Je me suis, comme toi, armée de compléments alimentaires pour mettre toutes les chances de mon côté. Mais je me suis sentie seule dans ce combat avec moi-même pour un retour au naturel. J’étais soutenue par mon copain mais je savais qu’il aurait quelque part préféré que je reste sous pilule. Et personne n’est dans notre corps.
    Mais contre toute attente, mes règles sont revenues un peu plus d’un mois après l’arrêt. Et elles reviennent tous les 33/35 jours environ tout à fait naturellement. Je me dis que j’ai eu raison de faire confiance à mon corps. Et je sais que c’est aussi grâce à l’environnement stable dans lequel j’évolue. Alors mon humble conseil serait de croire en toi et en les capacités de ton corps. Tu n’es pas seule et ce n’est pas simple d’être femme mais c’est beau. Ton regard sur le monde est beau. Alors regarde comme tu es belle 😉

  4. Coucou Laura !
    Très touchée par ton écrit. Si tu n’avais pas trouvé une chouette gynécologue, je t’aurai suggéré d’aller voir une sage-femme. Celles que j’ai vu pour mon suivi gynécologique ont toujours été géniales. Le sujet des violences gynécologiques est terrible. C’est horrible le comportement de ces « soignants » que tu as rencontré. Très choquant. Prends soin de toi.

  5. Coucou Laura, bravo pour cet article, c’est très courageux de partager ton expérience qui n’a pas été simple.
    Je suis contente que tu ai trouvé une personne bienveillante pour t’accompagner. Quand je lis ton témoignage, et celui de pleins d’autres femmes, sur ces praticien.ne.s sans aucune empathie, c’est à se demander pourquoi ils ont choisi ce métier…
    En tout cas, merci pour ce témoignage, je suis sûre qu’il pourra parler à de nombreuses personnes.
    Prends bien soin de toi, de ton corps ainsi que de ta santé mentale ♡ Bisous.

  6. Hello, je viens de lire cet article avec beaucoup d’intérêt car j’ai décidé en ce début d’année d’arrêter également ma pilule pour retrouver mon corps au naturel (je prenais une pilule en permanence donc jamais de règles) j’avais déjà fait des pauses et je retrouvais un cycle normal donc j’espère qu’il en sera de même cette fois-ci. Je suis outrée de la façon dont le personnel médical t’as reçu, et je valide un précédent commentaire qui parle de Gyn&co pour trouver des soignants à l’écoute et bienveillants, j’ai eu affaire à une sage-femme pour un contrôle de routine, elle m’a demandé avant si elle pouvait palper ma poitrine, m’a demandé comment je me sentais dans mon corps de femme etc… c’est la première fois que je sortais d’un rdv aussi sereine, alors il faut parler de ce site à toutes!! Prends soin de toi et belle continuation

  7. Bonjour Laura

    Je n’ai pas pour habitude de commenter mais ce sujet me touche particulièrement.
    Comme toi, à l’arrêt de la pilule (aucun projet bébé en vue non plus), je n’ai pas eu mes règles pendant plus de deux ans. J’étais stressée, je les attendais chaque mois, mais elles ne pointaient jamais le bout de leur nez. J’avais moins de 20 ans à l’époque, je n’osais pas en parler à mes parents. Je ne pouvais donc pas consulter. Mon copain de l’époque m’a finalement convaincu d’aller au planning familial, où l’on m’a donné un médicament pour « provoquer » mes règles et leur montrer le chemin… Autant dire que ça n’a absolument pas fonctionné. Cela fait aujourd’hui environ 6 ans que j’ai arrêté la pilule. Mes règles sont revenues depuis 2 ans seulement, mais comme toi, de manière irrégulière. C’est un peu comme la roulette russe ^^ mais je suis apaisée à ce sujet : mon corps suit son rythme, ce n’est pas grave s’il a besoin de plus de temps pour réaliser un cycle. Au moins il n’est plus sous ses hormones nocives.

    Je dois bien avouer que la question de la grossesse revient de temps en temps dans ma tête. Ce n’est pas prévu pour l’instant, mais j’ai conscience qu’il me sert plus difficile de tomber enceinte avec un cycle irrégulier. Je me rassure en faisant confiance à la science… et j’espère trouver un.e praticien.ne bienveillant.e comme cette incroyable femme qui a réussi à t’apaiser.

    Merci pour ce partage, qui permet de se sentir moins seule et de se serrer les coudes.

    Belle soirée,
    Marion

  8. Bonjour,

    Je suis tombée sur ton article et j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire.
    Je suis sincèrement navrée de ta mauvaise expérience avec ces médecins. Je comprends ta douleur car je l’ai aussi vécu, ce qui m’a poussé pendant des années à avoir peur des gynécologues. En effet, j’ai eu le malheur de consulter la gynécologue de ma mère et aussi pudique comme toi, je t’épargne les détails.
    Par chance, elle est partie en retraite et j’ai trouvé une perle rare qui comprend mes exigences que j’ai imposé pour éviter de me faire maltraiter encore.

    Pour en revenir aux médecins et aux troubles psychologiques comme l’anorexie, oui beaucoup de médecins aiment prendre cet aspect de personne comme une étiquette pour classifier dans leurs dossiers. Or certains troubles n’ont aucune incidence sur les pathologies pour lesquelles on vient les consulter. Il est vrai que quand on est malade, on se doit d’être sincère sur son profil de santé mais en aucun cas un jugement est nécessaire. Cela est déjà assez compliqué de vivre quand on ne rentre pas dans les cases parfaites de cette société.
    Pour ma part, j’envoie gentiment chier les commentaires des médecins. Je ne paye pour me faire manquer de respect.

    Sur le sujet d’avoir des enfants ou non, personne ne peut savoir de quoi est fait l’avenir même pas un médecin. Il y a des femmes qui souffrent d’endométriose qui ont réussi à en avoir alors pourquoi pas d’autres femmes avec des pathologies différentes. Du moment que tu n’es pas officiellement pas diagnostiquée comme stérile, la porte est toujours ouverte donc l’espoir aussi. Le chemin sera peut-être plus ou moins compliqué mais comme pour chaque étape importante de sa vie. Personne ne sait à l’avance de quoi est fait demain.

    Je te souhaite plein de bonnes ondes et protège toi au maximum de ces gens qui me méritent pas ton attention, ni ton temps personnel.

    Par exemple, moi je suis un peu en surpoids. Je l’assume et j’aime mon corps avec ses formes mais tout le temps les médecins me parlent de ce sujet comme si je n’étais pas au courant. Je suis avec mon c

  9. Bonjour, Je suis tombée sur ton article et j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Je suis sincèrement navrée de ta mauvaise expérience avec ces médecins. Je comprends ta douleur car je l’ai aussi vécu, ce qui m’a poussé pendant des années à avoir peur des gynécologues. En effet, j’ai eu le malheur de consulter la gynécologue de ma mère et aussi pudique comme toi, je t’épargne les détails. Par chance, elle est partie en retraite et j’ai trouvé une perle rare qui comprend mes exigences que j’ai imposé pour éviter de me faire maltraiter encore. Pour en revenir aux médecins et aux troubles psychologiques comme l’anorexie, oui beaucoup de médecins aiment prendre cet aspect de personne comme une étiquette pour classifier dans leurs dossiers. Or certains troubles n’ont aucune incidence sur les pathologies pour lesquelles on vient les consulter. Il est vrai que quand on est malade, on se doit d’être sincère sur son profil de santé mais en aucun cas un jugement est nécessaire. Cela est déjà assez compliqué de vivre quand on ne rentre pas dans les cases parfaites de cette société. Pour ma part, j’envoie gentiment chier les commentaires des médecins. Je ne paye pour me faire manquer de respect. Sur le sujet d’avoir des enfants ou non, personne ne peut savoir de quoi est fait l’avenir même pas un médecin. Il y a des femmes qui souffrent d’endométriose qui ont réussi à en avoir alors pourquoi pas d’autres femmes avec des pathologies différentes. Du moment que tu n’es pas officiellement pas diagnostiquée comme stérile, la porte est toujours ouverte donc l’espoir aussi. Le chemin sera peut-être plus ou moins compliqué mais comme pour chaque étape importante de sa vie. Personne ne sait à l’avance de quoi est fait demain. Je te souhaite plein de bonnes ondes et protège toi au maximum de ces gens qui me méritent pas ton attention, ni ton temps personnel.

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